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Premier album associant le contre-ténor Philippe Jaroussky et le guitariste Thibaut Garcia, A sa guitare tire son titre d'une mélodie du compositeur Francis Poulenc. Son spectre est cependant extraordinairement large, tant culturellement que stylistiquement. Ses vingt-deux plages, d'une incroyable subtilité, couvrent quatre siècles et puisent dans la musique de compositeurs français, britanniques, autrichiens, italiens, espagnols, brésiliens et argentins (Caccini, Mozart, Barbara, Purcell, Granados, Fauré, Luiz Bonfa...). Les deux complices jouent ici des couleurs et des sensibilités de leurs instruments respectifs rarement mariés dans le répertoire classique. Philippe Jaroussky et Thibaut Garcia se font diseurs incomparables, attentifs à la moindre inflexion des textes abordés, en une véritable fusion du verbe et des notes. " L'album se veut un voyage entre différentes cultures, différents continents et différentes langues, où chaque pièce représente un monde en soi. " P.Jaroussky. " Jongler entre la musique de la Renaissance et une chanson de Barbara nous permet de convoquer des atmosphères extrêmement diverses. Notre mission était de jouer avec une vaste palette de couleurs pour produire quelque chose d'unique. " T.Garcia

Ce Cd entend "rendre hommage à la contrebasse" en faisant fi des clichés auxquels cet instrument est associé : il s'agirait même de restituer son "histoire", de dévoiler les possibilités et les prouesses dont il est capable ailleurs que dans l'orchestre symphonique. Las ! On a affaire ici à une compilation sans unité aucune de morceaux, et même d'extraits de morceaux, à un salmigondis fait d'adaptations, de réécritures, de ré harmonisations de pièces glanées dans un peu tous les genres (musique de chambre, musique de cinéma, Lieder de Schubert qui n'ont plus de Schubert que leur titre, et sont accommodés à la sauce jazzy, ou donnent lieu à des contorsions sans grand intérêt, mélodies religieuses). Certaines autres pages sollicitées sont même carrément desservies, comme par exemple la "Pavane pour une Infante défunte" de Ravel, qui n'a, interprétée comme elle l'est ici, plus guère de subtilités : à partager le matériau musical de l'oeuvre entre piano et contrebasse - cette dernière se chargeant en gros de la voix supérieure normalement confiée au clavier, ou redoublant parfois celle-ci, la poésie, les moirures de la trame s'évanouissent. Si Ravel a orchestré ensuite cette pièce, c'était pour en magnifier les couleurs et les reflets latents dans la version pour clavier, alors que la contrebasse contribue plutôt ici à banaliser la pièce ou (cela revient d'ailleurs au même) à lui conférer une surcharge sentimentale trop appuyée. Il en va de même de la mélodie "Beau soir" de Debussy et de la célèbre "Elégie", destinée au violoncelle et au piano par Fauré. Piazolla, Chaplin, Mancini, Rachmaninov, etc..., revisités d'une manière ou d'une autre par la contrebasse, ne sont guère ici que des occasions pour meubler une soirée conviviale, ce qu'en dépit des intentions affichées, tout tend en fait, dans la notice, à suggérer. (Bernard Vincken).

Philippe Jaroussky fête cette année ses 20 ans de carrière. Pour célébrer cet anniversaire, Erato/Warner Classics publie une anthologie en 3 CD incluant 7 titres inédits (Lennon, Kosma, Schubert, Dowland). En 20 ans, le contre-ténor français a réalisé un parcours hors du commun que l’on retrouve ici au travers de ces 53 airs, tous sélectionnés par l’artiste. Philippe Jaroussky éblouit par sa musicalité suprême, sa voix unique à la fois légère et puissante. Epoustouflant de virtuosité dans les grandes pages baroques (Vivaldi, Haendel, Bach, Pergolese) et d’une infinie subtilité dans les mélodies et les oeuvres plus intimistes (Massenet, Schubert, Ferré, Kosma). Le CD3 de Passion Jaroussky est consacré à ses inoubliables duos avec notamment Cecilia Bartoli, Nathalie Stutzmann, Marie-Nicole Lemieux ou encore Matthieu Chedid (inédit) et Thibaut Garcia (inédit). Un concentré d’émotions pour fêter comme il se doit l’un de nos plus grands artistes. "Cette anthologie me permet de vous remercier vous, cher public, qui m’avez suivi si fidèlement depuis toutes ces années dans la découverte de perles rares du baroque comme des projets plus originaux ! Même après toutes ces années, ma passion pour la musique reste intacte et j’espère pouvoir la partager avec vous encore longtemps !" Philippe Jaroussky

"Un seul regard sur le trio de Schubert - et toute la misère de la condition humaine disparaît, le monde est comme neuf", écrit Robert Schumann en 1836 du Trio D898 de Schubert. Il témoigne la même admiration pour l'autre grand trio du compositeur viennois, D929, et notamment son Andante con moto à l'allure de marche funèbre, qui devait accéder plus tard à la célébrité cinématographique grâce au Barry Lyndon de Kubrick - pour Schumann, un soupir qui s'amplifie jusqu'au cri d'angoisse". Ici, trois interprètes hors pair mettent en lumière chaque nuance de ces oeuvres infiniment fascinantes à l'aide d'un instrumentarium d'époque, dont la réplique d'un splendide pianoforte viennois de 1827.

Voyage dans une galerie de portraits Modigliani, un des plus grands portraitistes, est l'inspirateur de ce voyage constitué de pièces aux caractères uniques. Conçu comme une galerie de portraits, ce nouvel opus rassemble chefs-d'oeuvre et découvertes. Le regard ou ici l'oreille, s'attardent sur les courbes, les lignes, le dessin mélodique singulier de chacune de ces partitions. En filigrane, se dessine un autre portrait, celui du quatuor.